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Cédric Do : Sur le ring avec un champion calédonien

today01/08/2023

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Parmi les jeunes calédoniens qui font leur chemin dans le monde, Cedric Do se distingue. Ce combattant professionnel en Muay Thaï et en Kickboxing est une source d’inspiration pour de
nombreux jeunes calédoniens. Nous avons eu l’occasion de discuter avec lui pour en savoir plus sur son dernier déplacement en Métropole, où il combattait en KickBoxing pour le titre de numéro
un français dans la catégorie des moins de 77 kilos.

Pouvez-vous nous partager votre histoire ?
« J’ai commencé le Judo à 6 ans, et je suis parti à la fin de mon lycée en sport étude judo à Lille et à Strasbourg. J’avais envie de compléter mon cardio et mon mental, donc je me suis dirigé vers la boxe Thaï pour parfaire mon entraînement. J’avais la sensation qu’il me manquait quelque chose, je me sentais limité dans le combat, notamment dans l’aspect percussion, que j’ai pu trouver dans la boxe. J’ai rapidement compris que c’était une discipline faite pour moi. J’ai donc décidé de quitter le judo pour me lancer à 100% dans cette voie. »

Vous êtes aujourd’hui pro en Muay Thaï et en Kickboxing ; Cela a-t-il toujours été votre objectif ?

« Je suis passé professionnel en 2016, c’est allé assez vite. J’ai gagné le championnat de France amateur en boxe thaï, j’ai enchaîné sur les championnats du monde W.M.F, et j’ai gagné la coupe de France en semi-pro ; La suite logique était donc de passer professionnel. Je savais qu’en travaillant, je pouvais y arriver. C’était mon objectif, mais il m’en reste encore beaucoup à accomplir ! »

Vous venez de combattre Diaguely Camara en France dans la catégorie des moins de 77 kilos. Le combat a donné lieu à un match nul, comment vous sentez-vous face à cette décision des juges ?

« Je me sens un peu frustré, évidemment. C’était pour la place de numéro un Français de notre catégorie et il était le favori sur le papier, mais j’ai eu la sensation d’avoir largement dominé le premier round et le troisième round. Les juges déclarent un match nul, donc évidemment la frustration prend place, un peu d’incompréhension aussi, mais je n’ai pas de déception par rapport à ma prestation. »

Comment vivez-vous la pression avant un combat ?

« Les 24 heures entre la pesée et le combat sont les plus stressantes pour moi. Une fois que le speaker nous appelle et que l’arbitre donne le top départ, mon stress s’évapore totalement. C’est assez
surprenant, 3h avant le combat, je me demande toujours pourquoi je me mets dans de telles situations, alors qu’après le combat, je ressens comme une urgence de monter sur le ring à nouveau. »

Que vous a apporté la boxe personnellement ?

« En plus de me canaliser, le sport a été un vecteur social. J’ai pu rencontrer des personnes de tous les horizons, et certains sont aujourd’hui des amis. J’ai pu construire un projet professionnel grâce aux diplômes obtenus dans le sport et dans la boxe : j’ai monté deux clubs de boxe thaï/kickboxing (C.D Fight Academy), avec du coaching particulier, et je travaille également avec les institutions locales (sport à l’école, sport social, sport au féminin, etc). Je suis également chargé de mission pour faire de la prévention de la délinquance par le sport au sein de la Province Sud. La boxe a construit ma vie. »

Avec un match prévu à Marseille le 18 novembre prochain et l’espoir de signer avec la grande organisation mondiale leader du Kickboxing « Glory », l’avenir de Cedric semble prometteur. Vous pouvez retrouver son actualité sur sa page Instagram @thecaledonianfighter.

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