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Avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie : « L’État est prêt » assure Gérald Darmanin

today02/06/2023

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Le ministre est très vite entré dans le vif du sujet, avec la présentation du bilan de l’accord de Nouméa, hier matin, en présence également des délégations indépendantistes et non indépendantistes. « On est satisfait de cette première trilatérale puisque les trois partenaires de l’accord étaient là » a déclaré à la sortie le député Nicolas Metzdorf.

La délégation FLNKS de son côté réfute les termes de trilatérale, car ils n’étaient pas question pour eux d’échanger sur les sujets liés à l’avenir institutionnel de l’archipel.

Les indépendantistes restent sur leur ligne comme indiqué dans un communiqué publié hier et signé de Roch Wamytan et Victor Tutugoro pour le FLNKS : Pour eux, il est encore trop tôt pour des trilatérales et les sujets à évoquer en bilatérale avec l’État sont encore nombreux.

Plus tard, les élus et ministres ont aussi participé à l’audit sur la décolonisation et les enseignements, sans surprise, diffèrent selon les délégations. Du côté non indépendantiste, on estime que la décolonisation est achevée et que l’archipel doit être retiré de la liste des territoires non autonomes de l’ONU.

Du côté indépendantiste, le contenu de l’audit est loin d’être satisfaisant et présente plusieurs manquements au bilan de ces trente dernières années. « Le kanak n’est pas au cœur de l’identité calédonienne comme ce qui était prévu » a estimé Roch Wamytan.

Plus tôt dans la journée d’hier, les ministres Darmanin et Carenco ont participé au séminaire sur la transition énergétique des entreprises, organisé par la Fedom.

Et pour Gérald Darmanin, il y a urgence à ce que la Calédonie se dote d’une énergie autonome, pas chère et décarbonée »a-t-il dit tout en envisageant l’émergence du nucléaire sur le caillou, avec cependant les conséquences qui vont avec.

Concernant la situation des entreprises calédoniennes et leurs devenirs en raison des incertitudes institutionnelles, le ministre s’est expliqué. « viendra le moment où le Président de la République prendra des décisions à la place des Calédoniens, si les négociations entre les formations politiques ne devaient pas aboutir à un consensus gagnant/gagnant.

Aujourd’hui, le ministre Darmanin, s’entretient à tour de rôle avec les membres de la délégation indépendantiste au haussariat. Puis, il en sera de même avec la délégation non indépendantiste.

Plusieurs sujets figurent à l’ordre du jour puisque le ministre devrait faire des propositions concernant, tout d’abord, la trajectoire de la Nouvelle-Calédonie post-accord. A ce sujet, le ministre suggère “d’envisager un accord global ambitieux” sans exclure de transférer “certaines compétences régaliennes”.

2e axe de travail, il s’agit de l’épineux dossier sur le devenir du corps électoral

Si pour le ministre, il est un fait certain, qu’aucune formations politiques ne souhaite un retour pur et simple de la liste électorale générale, il conviendra cependant de réintégrer 11 000 natifs. De même

vis-à-vis “des personnes durablement installées en Nouvelle-Calédonie, avec une durée de résidence qui pourrait être de sept ans”

Enfin, 3e et dernier axe, il s’agit des modalités du droit à l’autodétermination.

Et sur cette question, le ministre persiste et signe. Il maintient sa proposition de le déclencher d’ici une à deux générations, comme annoncé le 20 mai dernier devant le comité des 24 aux nations unies. Il se rendra ensuite vers 14h30 à l’université de la nouvelle Calédonie ou il sera question d’aborder le changement climatique. Une journée marathon qui se terminera par une participation des ministres au groupe de travail sur le nickel, fer de lance de l’économie calédonienne, qui rencontre actuellement de grosses difficultés.

La journée de samedi sera consacrée aux îles et plus précisément à Ouvéa et l’île des Pins.

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